Lock-out des clubs de Ligue 1 : l'exemple à suivre !
Alors que la menace avait été prise moyennement au sérieux, le syndicat des patrons du football français, soutenu par la LFP est finalement passé à l’acte : pas de matchs de Ligue 1 lors du 30 novembre prochain. Un blocage qui démontre que lorsque les acteurs du football s’associent, ils peuvent faire pression sur les pouvoirs publics en place.
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Le gouvernement Hollande avait compris l’intérêt de ne pas se mettre à dos les clubs de football, le sujet étant particulièrement sensible électoralement parlant. Il avait donc déjà fait un effort pour plafonner à 5% du chiffre d’affaire le montant total de cette taxe. Une démarche qui a donc semblé insuffisante aux grands pontes du football français.
De la nécessité de se fédérer
Le choix de la 15ème journée n’est pas neutre puisqu’elle laisse le temps au gouvernement Hollande de faire machine arrière et de mettre la pression sur les diffuseurs. En effet, l’affiche de cette journée n’est autre que PSG - Lyon, match au combien attractif. Canal Plus, diffuseur de l’affiche apparaît donc fortement pénalisé et il sera intéressant de s’intéresser à leur réaction suite à cette grève car ce sont eux qui détermineront ce que devra penser l’opinion publique, quelques jours après le ramdam provoqué par la déclaration d’Evra et un sondage peu glorieux concernant l’image du football français.
Rappelons qu’il y a deux ans, les arbitres avaient souhaité démarrer les matchs avec 15 minutes de retard pour protester contre le traitement dont ils faisaient l’objet. Rappelons surtout que des kilos de merde s’étaient abattus sur eux, prétextant que leurs réactions puériles impactaient la diffusion des matchs.
Hors des terrains, cette magnifique démonstration de communication livre des arguments supplémentaires à l’opposition politique pour démontrer que le gouvernement Hollande asphyxie les Français sous les charges.
Pourtant, le projet a bien été vidé de sa substance. Le combat entrepris par les présidents de clubs est plus idéologique qu’une question de survie économique. Il démontre également qu’en s’unissant sous la même bannière et la même colère, ils peuvent mener des actions coups de poing. Un exemple parfait de conscience de classe que ne dénigrerait pas les sociologues Pinçon-Charlot, spécialistes de l’analyse des rapports de force établis par la classe dominante.
Un exemple que devrait suivre les associations de supporters si elles réussissaient à se fédérer à l’échelon national…
On peut rêver non ?