Nous avons vu que les dérives des clubs étaient souvent liées aux errances des hommes qui les dirigeaient. Cependant, le passage au XXIe siècle semble avoir modifié la donne et a compliqué les intentions des clubs rétrogradés de repartir du bon pied. Pourquoi ? Car les contraintes économiques pour une équipe qui descend deviennent très difficiles à gérer. Mis à part Strasbourg qui dispose d'un parcours assez chaotique en interne, Metz, Nantes ou Guingamp, habitués aux joutes de la Ligue 1 dans les années 90 n'ont pas su relever la tête. L'analyse est fort simple...
[mais avant tout, consultez notre précédent article sur les grands clubs français portés disparus : ICI]
"Allez Marcel ! en route pour la Ligue 2 !"
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Cedric
20 Juillet 2011
Petite subtilité qui avantage grandement les joueurs :
S'il refuse une baisse de 30 à 50% de son salaire, le club doit effectivement accepter son transfert sans indemnité. En revanche, si le joueur ne trouve pas de club suffisamment à sa convenance, il retourne dans son club d'origine, avec un salaire de -20%
Arpy
21 Juillet 2011
Je partage en grande partie cette analyse, mais que proposer ?
Le modèle Nord-Américain avec ses franchises sans relégation/promotion ?
Tout les clubs mentionnés ont tous un point commun : une accumulation d'erreurs (Metz à moindre mesure). On pourrait également rajouter Grenoble, et bientôt Arles-Avignon.
Pour la rétribution des droits télé, c'est très "inégalitaire" entre les différents clubs, mais c'est aussi de la logique pure et dure... Je trouve ça plus "juste" que le modèle Européen. Un club Anglais en 1/2 finale de la Ligue Europa gagnerait plus en droits TV qu'un club d'un championnat mineur en 1/2 finale de la LDC. Et en 2009/2010, Liverpool qui fut éliminé en phase de poule a plus perçu de droits TV que Lyon, demi-finaliste.
Et le classement des recettes des droits télés de L2 est faussé cette année, car tout les clubs touchent une part fixe et il faut ensuite prendre en compte le classement des dernières saisons. Donc Evian, champion de Ligue 2 mais en provenance de national est antépénultième en terme de recettes, alors que Grenoble, dernier de Ligue 2 mais en provenance de Ligue 1 est 3ème.
Mais peut-être faudrait-il faire un "pot commun" entre Ligue 1 et 2 ?
Gervais Martel avait proposé une sorte d'impôt que paierait la Ligue 1 pour ses 3 relégués. Bon, il a été "président des présidents" pendant 15 ans, mais il a proposé ça une fois qu'il a eut bien mal au cul, mais quand même ^^ ça se tient comme idée, là, les sommes que perçoivent les clubs relégués sont dérisoires, il faudrait instaurer une luxury tax.
La DNCG est, je trouve, une très bonne chose pour le football Français. Le football est une exception culturelle dixit Platoche, et la France est une exception dans l'exception. Peut-être que ça nous rend moins compétitif, mais ça rend le sport "plus beau", plus "égalitaire".
Je vous propose de comparer le football et sa DNCG et le rugby.et sa DNACG qui ne sert pas à grand chose.
2 clubs similaires : Lens et Toulon. Grosse ferveur populaire, club sympathique et (en apparence) familial qui de temps en temps a une ou deux années de gloire. Presque à la même époque, les 2 clubs sont relégués. Lens a eut mal au cul et a dû vendre ses meilleurs joueurs puis recruter pour la Ligue 2, alors que Toulon a acheté des grands joueurs, et même LE meilleur du monde. C'est comme si Lens en Ligue 2 avait gardé Hilton, Police, Mangane et Bisevac et avait acheté Kaka, Berbatov et David Villa.
Et même en Ligue 2, Lens a continué d'accumuler les conneries ! On a dégagé Carriere & Lacourt, on a continué à claquer du fric pour acheter Milovanovic, Veselinovic, Kasraoui & El-Adoua qui doivent totaliser moins de 75 matchs à eux 4, et l'imbroglio Aruna "le fils (de p.) de Martel".
Il ne faut pas croire que la DNCG est comme les agences de notations, à mettre un flingue sur la tempe de ceux qui refusent le libéralisme à outrance (foot-business).
Lens n'était pas -ou plus- un club familial, je vous rappelle que l'année de la descente, on est la 4ème (ou 5ème) masse salariale de Ligue 1, que Guy Roux était l'entraîneur le mieux payé de France et qu'on devait aussi probablement être dans le top 5 des plus grosses dépenses lors du mercato.
Ce n'est pas parce que les autres pays ne suivent pas notre exemple qu'on doit supprimer la DNCG, ou sinon on supprime aussi les 35 heures, le smic, etc...
La seule chose qu'on pourrait lui reprocher, c'est de différencier la masse salariale de ce qu'on appelle le "budget transfert". On aurait pu vendre Varane pour 50M? que ça n'aurait rien changé, car son départ ne fait que très légèrement baisser la masse salariale (140k?/an, soit ce que gagne Maoulida en 1 mois 1/2)
Pour la baisse de 50%, ce dont parle Cédric, Lens en a fait officiellement la demande à la LFP, mais a eut droit à un refus. Forcément, le syndicat des joueurs a l'air extrêmement puissant, et personne n'a aparemment les couilles de s'y opposer. Tiens, ils viennent d'obtenir la suppression des amendes en cas de retard...
Bref, la DNCG est bête et méchante, tu n'as pas le droit de dépenser plus que tu ne gagnes, donc forcément il y a une baisse de la compétitivité pour un club relégué en Ligue 2. Mais proposer un "décalage de quelques années" (exemple : le RC Lens aurait gardé le "même" budget pendant 2 ans, et serait donc remonté avec une baisse anecdotique), mais c'est un quitte ou double. Si tu remontes, ça passe, si tu finis 4ème, ben tu finis comme Strasbourg même si tu ne changes pas 50.000 fois de présidents. Et ce serait "injuste" pour les autres clubs de Ligue 2.
Mais voilà, je tiens à le redire, tout les clubs qui descendent ces dernières années sont des clubs qui accumulent les erreurs. Cette année est le summum avec Lens, Monaco & Arles.
Arthur Michel
21 Juillet 2011
Merci pour la qualité de ton commentaire Arpy. Je partage entièrement ton avis et le but de cet article n'était pas de reprocher la présence d'une DNCG.
Je n'échangerai aucunement un championnat français où le contrôle administratif est présent contre un championnat anglais compétitif mais totalement endetté.