Analyse du blason de l'OGC Nice
C'est un mini-événement que ce changement de logo de l'OGC Nice. Le club n'avait pas changé de logo depuis 1992, ce qui en faisait le plus "vieux" logo encore en activité au sein de l'élite. Une évolution iconographique plus qu'une révolution, qui vient surtout sanctionner la volonté du club azuréen d'entrer dans une nouvelle ère.
Nous avons tendance à l’oublier mais Nice est la cinquième agglomération de France en nombre d’habitants (derrière Paris, Marseille, Lyon et Lille). Elle compte également d’autres atouts : le troisième aéroport de France, le second parc hôtelier, l’héliotropisme et l’une des plus belles façades maritimes au monde. Je ferme ici la parenthèse office de tourisme mais cet aparté peut expliquer à lui seul les ambitions nouvelles d’un club qui peine à revivre la période faste des années 50. Si beaucoup de changement iconographique des clubs de football sont dûs à des changements de présidence, celui-ci vient avant tout sanctionner une volonté de changer de statut et de se rapprocher de la compétitivité des autres métropoles hexagonales.
Simple, voir austère, le nouveau logo de l'OGC Nice est présenté par le club comme le fruit d’une démarche associant tous les acteurs du club : dirigeants, joueurs et supporters. Il en résulte un blason somme toute consensuel mais peut être un peu trop passe-partout. L’aigle, symbole de la ville, est sur-représenté par rapport au précédent blason (il trônait précédemment au dessus du logo). Une manière de rendre la pareille à la municipalité qui s’est saignée pour la construction de l’Allianz Riviera ?
Ce nouveau blason n’est pas sans rappeler celui de Manchester City : un aigle enserrant de ses ailes le blason divisé en deux parties distinctes : le haut pour l’abréviation du nom du club et une partie basse occupée par les couleurs du club. Le tout est cerclé d’un bandeau au niveau de la pointe. De là à évoquer le plagiat est un pas que nous ne franchirons pas car nombreux sont les clubs à utiliser l’aigle au sein de leur blason (Benfica, Makhachkala, etc. etc.)
Comme le club fait les choses correctement, il nous évite cette fois-ci de vous faire le descriptif détaillé.
Très bien réalisée également, cette vidéo qui reprend les éléments cités ci-dessus. Cette dernière n’est pas sans rappeler la vidéo de présentation du logo de l’Impact de Montréal.
à l’inverse du blason du PSG qui souhaite développer sa marque à l’international, l’OGC Nice n’oublie pas son ancrage local. La date de création du club est donc inscrite en nissart, dialecte occitan propre à ce coin des Alpes-Maritimes.
Cela reflète finalement tout le paradoxe du football moderne : les clubs sont dans l’obligation d’étendre leur zone de chalandise bien au delà du bassin de population auquel ils appartiennent mais ils ne peuvent faire l’impasse sur des marqueurs forts de leur identité qui permettent de les différencier de leurs concurrents.