Analyse du logo du PSG version 2013
Controversé et débattu, le quotidien du PSG offre une palette à la con de sujets multiples visant à glorifier ou condamner à outrance le club de la Capitale . C'est donc dans ce climat délicat en termes d'image que le club décide de renouveler son identité graphique et de proposer un nouveau logo. Et globalement, on peut dire qu'ils s'en sortent bien les bougres.
Un logo historique en opposition à la mairie de Paris
Si il y'a bien un logo qui apparait difficile à reinventer, c'est bien celui du PSG. Relativement recent, le club n'a pas connu cette periode où le blason d'un club etait proche de l'armoirie de la ville. Lors des deux premières années, le club arborera la nef de la confrérie des Nautes en rappel au blason de la ville de Paris mais comme nous vous l'avions déjà expliqué avec le logo du Paris F.C., le club du PSG est né de la volonté de la mairie de Paris de créer un club intra-muros (le Paris F.C.) deux ans après la fusion entre le Paris F.C. et le club de Saint-Germain. Le Paris F.C. reste alors en division 1 alors que le PSG redémarre en D3. La disparition des armoiries de la ville explique alors la nécessité de composer une nouvelle identité visuelle.
La puissance de la symbolique s'impose alors. La Tour Eiffel, internationalement reconnue, devient l'emblème immuable du PSG et cela depuis 1972. Pur hasard ou coup de génie, la répartition colorimétrique reprend quasiment celle du maillot le plus connu du PSG : le maillot hechter.
Si l'on résume l'historique du blason du club, on constate qu'hormis les deux premières années et à l'ère Canal Plus (92-96), le PSG n'a jamais trahi le logo "Tour Eiffel".
Une évolution plutôt qu'une révolution
Le nouveau logo est donc la traduction intelligente des grandes ambitions et de la volonté de ne pas rompre avec les origines du club. La disparition du berceau de St-Germain en Laye qui n'évoque pas grand chose à grand monde au profit de la fleur de lys, symbole de la Famille royale de France, sonne comme un rappel aux grandes heures de l'histoire du pays (et donc au rayonnement souhaité par le club).
Pour la petite histoire, l'origine de la fleur de Lys comme symbole du pouvoir monarchique en France proviendrait de Clovis dont la femme Clothilde en pleine prière à Saint-Germain en Laye aurait vu un Ange lui demandait de changer l'ecusson de son mari alors paré de trois croissants par trois fleurs de lys...rigolo n'est-ce pas ? Néanmoins, ce symbole nous apparaît comme le seul bémol de ce nouveau visuel. Associer le club d'une ville connue pour son histoire révolutionnaire à l'un des symboles de la royauté, il fallait oser. Faut-il alors voir un clin d'œil au régime monarchique du Qatar ? Difficile de s'en convaincre.
Ce nouveau blason du club provoquera un énième débat, les médias du foot français analysant chaque fait et geste du club parisien depuis le rachat des Qataris. Il n'empêche, compte tenu des ambitions du club et des velléités à son égard, cette évolution graphique s'en sort plutôt bien et devrait - si ce n'est ravir les spectateurs et les supporters - contenter chacune des parties.
Le Paris Saint-Germain continue donc sa mue et réussit le plus délicat avec l'évolution de son identité graphique. Toujours fidèle au logo qu'il a connu, son positionnement à l'international a nécessité peu de modification tant le modèle "Tour Eiffel" fut pertinent dès sa création. Les grincheux persisteront à dire que le club se coupe de son histoire mais il faut rappeler que presque tous les clubs qui changent de direction changent de logo. Au sein de la Ligue 1, l'OGC Nice dispose du blason le plus ancien...et il date de 1992. CQFD.